Le hasard des travaux de jardin qui vous mène par le bout du nez...
Quatre pieds de bois à sauver de la poussière des vers
Une table d’écriture flottant sur la mer
Pour y boire de la prose à l’encre des coquelicots
La vie est dans l’air et dans les mots
Les cigales tapies au creux des blés qui ondulent
Chantent pour la terre mouillée
Accompagnant mon âme bleuie par les ans
Immobile, obsédée par l’hymne du Temps
Et toujours le souffle des chevaux
Galopant et foulant les blés frissonnant
Les épis qui attendent les faucheurs
Comme on attend l’heure de la dernière moisson.
Mais les mots portés par le vent au gré des chansons
Se posent un jour ou l’autre sur une table oubliée
Et poussent comme mûrissent les blés au soleil de midi
Lumière divine qui embrase les gerbes d’or.
JmZabouri
Juin 2018